La capacité d’une entreprise à comprendre l’univers dans lequel elle évolue est déterminante pour anticiper les risques et détecter les opportunités. Souvent reléguée au second plan, la veille offre pourtant aux entreprises ce qu’elles ont de moins en moins : le temps d’anticiper pour prendre les bonnes décisions au bon moment.

Surveiller vos concurrents va vous permettre de comprendre comment ils fonctionnent, leur stratégie, mais également identifier d’où vient leur notoriété, leurs forces… et leurs faiblesses. La veille vous oblige à être sans cesse à l’écoute de votre environnement, et à adopter une posture dynamique pour toujours garder une longueur d’avance sur la concurrence.

Connaissez-vous votre position sur Google sur vos principaux mots-clés ? Savez-vous qui sont vos concurrents immédiats ? Sont-ils en train de vous rattraper ? S’apprêtent-ils à vous dépasser ? N’attendez pas de disparaître de la première page de résultats pour réagir : en web marketing comme en art de la guerre, ce n’est pas le jour de la bataille qu’il faut forger son sabre !

En termes de web marketing, la veille concurrentielle se traduit notamment par une veille SEO, et une veille d’e-réputation. La veille SEO permet de surveiller votre positionnement sur les moteurs de recherche, tandis que la veille d’e-réputation permet d’analyser votre présence en ligne et votre image de marque, et de les comparer à celles de vos concurrents.

Comprendre les évolutions du référencement naturel

Le référencement naturel est la manière dont votre site web sera classé sur les pages de résultats des moteurs de recherche (SERP). Meilleur est votre référencement, plus votre site web sera au début des résultats.

Mais les techniques de référencement évoluent très vite, et parfois radicalement. Aussi, pour être toujours bien classé, la première étape est donc de comprendre et se tenir informé des grands changements dictés par les moteurs de recherche, Google en tête.

Parmi les évolutions importantes du référencement ces dernières années, on peut notamment citer l’avènement des smartphones, a été suivi en 2015 par l’introduction de l’algorithme Mobile Friendly, qui pénalise les sites web dont la navigation est inconfortable sur smartphones. De manière analogue, Google a mis l’accent sur la recherche locale avec Pigeon (2014), ainsi que sur le contenu à travers les versions successives de Panda (2011), Penguin (2012) et enfin Phantom (depuis 2015), ce dernier étant probablement l’algorithme le plus sujet à controverse.

Surveiller sa position et celle de ses concurrents sur Google

S’il est impossible de comprendre parfaitement les algorithmes de Google, il est en revanche assez facile d’en analyser l’impact sur la position de votre site web. Le plus souvent, une simple recherche Google en navigation privée vous donnera une bonne idée de la concurrence sur le mot-clé recherché.

Bien choisir les mots-clés à analyser implique de se mettre à la place de l’utilisateur qui fait la recherche. Imaginons que vous êtes une banque, et que vous souhaitez savoir comment vous vous situez dans la concurrence. En fonction des mots-clés que saisira votre cible, Google affichera des résultats différents :

  • « banque » donnera principalement des définitions (Ooreka et Wikipédia en tête), et quelques articles génériques sur le concept de banque. Il est très difficile de bien se positionner sur des mots-clés aussi larges, donc pas d’inquiétude si vous ne voyez pas votre nom tout de suite.
  • « banque burkina » aura un résultat plus précis, mettant en avant Google Local (les résultats de recherche sur une carte), suivi d’annuaires, puis des banques les mieux référencées. Là évidement, il est déjà plus important d’être bien placé, à la fois sur Google Local et dans la recherche « normale » (dite « organique »).
  • « banque burkina épargne » finalement, vous donnera presque une liste des solutions d’épargne proposées par les principales banques. Ici, il est indispensable d’être bien positionné ; si votre banque commercialise des solutions d’épargne, mais ne figure pas dans les 5 banques de la première page, c’est qu’il y a encore beaucoup de travail !

Chacune de ces requêtes vous indiquera comment vous vous situez par rapport à la concurrence, et vous permettra d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

Analyser sa visibilité et sa réputation en ligne

La présence – et la bonne position – dans les pages de résultats des moteurs de recherche est indispensable, mais dans la plupart des cas, ça ne suffira pas. Car votre propre site web n’est pas la seule source d’information sur votre activité… En effet, les annuaires, réseaux sociaux, sites d’information, ou même des blogs individuels – voire des sites de concurrents – vont aussi parler de vous : l’ensemble forme votre réputation en ligne, ou « e-réputation ».

Pour surveiller votre e-réputation, l’une des premières étapes est de vous chercher sur Google, afin d’identifier les sites qui parlent de vous (et de vos sujets de prédilection). Puis pour chacune de ces sources, identifiez ensuite si les informations sur vous :

  1. sont exactes/à jour/complètes ;
  2. portent un jugement de valeur sur votre entreprise/votre activité ;
  3. requièrent ou sont l’opportunité d’une réaction/d’une réponse.

Pour faciliter le traitement et l’archivage de ces données, et éventuellement planifier et ajuster votre réactivité, vous pouvez consigner vos recherches, par exemple dans un tableau Google Sheet, ou même sur un outil de travail collaboratif comme Trello.

Automatiser et aller plus loin avec des outils dédiés

Plus votre offre est vaste, plus vous aurez de thématiques et donc de mots-clés à surveiller.

Plus votre cible est large, plus vous aurez de « référents » (sites qui parlent de vous) à surveiller.

Évidement, il n’est pas question de taper 500 combinaisons de mots-clés tous les lundis matins pour savoir si la semaine vous a fait gagner ou perdre en notoriété. Pour cela, il existe de très nombreux outils, qui effectueront les tâches automatiques à votre place, et vous les compileront sur des rapports plus ou moins élaborés. On en distingue principalement de trois types :

  • les outils d’alertes, qui vous informent de la publication d’un nouvel article qui correspond aux critères que vous avez défini (Google Alertes, TalkWalker, Mention, Alerti…) ;
  • les outils de suivi de position, qui vous rendent compte de l’évolution du classement de votre site dans les résultats des moteurs de recherche (Positeo, Monitorank, Myposeo…) ;
  • les outils SEO transversaux, qui surveillent votre rang selon différents indices, incluant notamment les rétroliens, et un « indice d’autorité » propre à chacun des outils (SEMRush, AHrefs, Majestic…)

Les outils les plus avancés sont cependant payants et peuvent même s’avérer coûteux. Notre conseil pour commencer : Google Alertes est gratuit et très facile d’utilisation, alors si vous ne l’utilisez pas encore, c’est le moment de vous y mettre ! C’est ici : https://www.google.com/alerts